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1 - Un Bateau sans Mer Phayam Productions – Marina Gutiérrez & Antoine Mathurin (FR - ES)
Un Bateau sans Mer est inspiré des bateaux pliés en papier. Posé sur un plan d’eau il a l’air incongru, comme perdu, séparé de son environnement. Cette intégration au paysage fait partie du discours de l’œuvre autour de l’eau et de l’écologie. La sculpture crée également un dialogue avec nos émotions ; une vision poétique des vagues et du tumulte de la vie.
2 - Temps Liquide Mieke Smet (BE)
Temps Liquide est une œuvre réalisée en papier recyclé, pliée et cousue d’après une technique développée propre à l’artiste. Chaque pli est un voyage imaginaire à travers les différentes lignes de l’histoire. L’installation interroge sur le passage du temps et la vulnérabilité, tout en nous sensibilisant à la réutilisation. La forme insaisissable de l’œuvre laisse libre cours à l’imagination.
3 - Serviteurs d’éternité - Myriam Louyest (BE)
Serviteurs d’éternité est un trait d’union entre le statut social de la riche famille Warocqué qui repose dans le mausolée et les chaouabtis, ces statuettes funéraires placées comme serviteurs en Égypte antique dans les tombes des fortunés. Ce vocabulaire commun permet à l’artiste de travailler l’interaction et la résonnance entre son œuvre et les lieux patrimoniaux. Le plâtre et le verre sont ici utilisés, deux médiums appréciés pour la qualité plastique et la transparence.
Texte de présentation de Dominique Costermans :
Devant le mausolée de la famille Warocqué, un petit personnage drapé de pied en cap semble veiller sur un trésor. Ou peut-être vous invite-t-il à le contempler à travers la dentelle de ferronnerie qui orne la porte à double battant...
Les Serviteurs d’Éternité de Myriam Louyest s’inspirent des chaouabtis, ces statuettes funéraires de l’Égypte ancienne retrouvées par dizaines dans les tombes des pharaons et dont le musée possède plus de deux cents exemplaires dans ses collections. Ceux que vous apercevez, au sol, dans leurs boîtes de cèdre, sur les côtés ou dans le fond du mausolée évoquent la domesticité muette et invisible de la famille Warocqué. Serviteurs d’ici-bas, qui étaient-ils, ces Mathilde, Joseph, Séraphine, Léon ... dont l’artiste a retrouvé la trace dans les livres de comptes de Mary Warocqué ? Jardiniers, cuisinières, femmes de chambre ? Où sont-ils enterrés, eux à qui personne ne dressera de monument ?
Pendant quelques semaines, Myriam Louyest les invite à partager la sépulture de leurs maîtres. Leurs prénoms figurent à côté de ceux qu’ils sont fidèlement servis. Leurs délicates couleurs entrent en écho avec celles du vitrail, tout comme leur existence, discrète et utile, a servi la splendeur de ce domaine.
La plasticienne belge Myriam Louyest travaille le verre, la lumière et les transparences. Elle ancre sa réflexion dans la mémoire des lieux qu’elle investit avec respect et qu’elle sublime de ses installations pleines de sens.
4 - Boite forestière Abitalbero – Daniele del Grande (IT)
Boite forestière est une installation immersive composée de deux monolithes en bois. Pensée comme une cabane, elle encadre et découpe la nature, l’utilisant comme toile de fond. Tel un corps étranger intégré au décor, cette structure propose un nouvel espace de rencontre et d’observation.
5 - Marie de Hongrie Jérôme Malevez (BE)
Marie de Hongrie est un portrait noble et fort, en hommage à la sœur de Charles Quint, fondatrice du domaine de Mariemont au 16e siècle et grande protectrice des arts. La construction est en brique recyclée qui rappelle les matériaux d’antan. L’œuvre évoque l’histoire, le patrimoine et le pouvoir. Sortant ainsi du sol, elle est intégrée au site tout en étant entremêlée à son patrimoine.
6 - Dys-Harmonie Végétale Chloé Coomans & Catho Hensmans (BE)
Dys-Harmonie Végétale est une jungle folle, sculptée et dessinée. Les plantes sont réimaginées et réinterprétées d’après la flore du 19e siècle à Mariemont. L’œuvre joue avec les proportions et ce déséquilibre évoque l’écologie. À travers la nature, l’architecture et la poésie, l’œuvre interroge les origines et le devenir de notre humanité.
7 - Exode Elparo (FR)
Exode lie le bâti du bain romain avec les questions de l’eau, de la migration et du dérèglement climatique. Les gouttes monumentales en bois tressé apparaissent en mouvement, en traversée sèche d’un bassin vers une vaste étendue d’eau. L’équilibre entre le volume de l’œuvre et le lieu d’exposition est au cœur de cette création poétique.
