Stèle bouddhique
Calcaire gris polychromé et doré
Haut. 23 cm
Chine du Nord (Shandong)
Dynastie Wei (385-557)
Vers 535
Inv. Ac.2005/1
La stèle représente un Bouddha debout vu de face, traité en haut relief, entouré de deux Bodhisattva, êtres de compassion, finement gravés sur le fond. Les mains du Bouddha, aujourd’hui manquantes, formaient des gestes symboliques (mûdra) permettant de l’identifier avec précision. On peut raisonnablement penser qu’il s’agit du Bouddha Sakyamuni esquissant les gestes de l’absence de crainte et du don car ses représentations sont particulièrement nombreuses dans l’art bouddhique de cette époque. Les silhouettes longilignes des deux Bodhisattva couronnés et parés de bijoux, tenant une tige de lotus à la main, se tournent gracieusement vers la figure centrale. Des traces de polychromie mises en évidence lors de la restauration de l’oeuvre révèlent la présence de noir et de blanc pour la mandorle, de rouge et de jaune pour le vêtement monastique du Bouddha, dont la peau était dorée afin de symboliser le rayonnement de sa perfection.
Ce petit monument dont la cassure supérieure n’a heureusement pas endommagé le visage du Bienheureux, était vraisemblablement destiné à une chapelle privée ou à servir d’offrande dans un monastère, la multiplication d’images sacrées permettant au fidèle d’acquérir des mérites. Quoi qu’il en soit, l’artiste a pleinement réussi à saisir et à faire passer le message essentiel du bouddhisme, fait de sagesse, de compassion et de douceur souriante.