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Musée royal de Mariemont

Le bâtiment actuel du Musée royal de Mariemont a été construit de 1967 à 1971 sur les plans de l'architecte Roger Bastin à l'emplacement du château Warocqué, gravement endommagé par un incendie en 1960. Ce namurois s’était fait connaître par la construction de nombreuses églises et chapelles ou séminaires, mais aussi par celle du pont des Ardennes enjambant la Meuse (on lui devra aussi, plus tard, le Musée d’art moderne à Bruxelles).

 

Le bâtiment a été conçu pour s’intégrer de manière harmonieuse dans les dénivellements du parc à l’anglaise, affirmant sa contemporanéité par la rigueur de ses lignes épurées et son emploi du béton auxquels des murs de silex répondent en contrepoint. La référence à la pensée du Corbusier est bien présente: lumière et espace, modularité, le musée est conçu, plus qu’un monument, comme une machine à exposer. Mais on pressent également, dans le traitement subtil de la lumière qui joue sur les sculptures, l’influence de Scarpa et de la muséographie italienne. Seule une petite partie du château, l’une des ailes ajoutées par Raoul Warocqué, a été préservée. Elle abrite aujourd’hui l’accueil et la boutique du musée.

Le musée a été envisagé dans le même esprit que les autres lieux dédiés à la pensée et au recueillement dont l’architecte s’est fait une spécialité. Le jeu constant entre le béton et le verre, permettant de vastes ouvertures vers l’extérieur, se poursuit tout au long de la visite. À l’étage, quatre grands vaisseaux constituent la pierre angulaire du dispositif muséal. Vastes espaces dédiés aux grandes collections d’antiques et d’Extrême-Orient, ils constituent un écrin propice à la méditation. Au second étage, une salle, actuellement utilisée pour les expositions temporaires, permet l’exposition de pièces de moindre dimension, offrant également par le biais de passerelles, des échappées sur les salles principales. Au sous-sol, d’autres espaces abritent les collections d’histoire et d’archéologie régionales, ainsi que la porcelaine de Tournai.

© Global View

C’est à Guy Donnay que l’on doit la poursuite et la finalisation de ce vaste chantier. Germaine Faider quitte en effet le musée en 1968, au terme d’une carrière qui a vu «ce beau navire», jadis en perdition, progressivement réarmé puis doté d’un équipage digne de ce nom. Ancien élève de l’École française d’Athènes, Guy Donnay prolonge la politique initiée par Germaine Faider, poursuivant la transformation du musée qui obtient en 1965 le statut d’établissement scientifique. Les «Cahiers de Mariemont» sont lancés à partir de 1970, de même qu’une série de «Monographies de Mariemont». Le musée prend ainsi sa place parmi les institutions qui contribuent le mieux à l’effort intellectuel de notre pays. Le musée est inauguré le 8 octobre 1975, il est alors l’un des plus modernes d’Europe. Choix audacieux, les salles de l’étage proposent au visiteur un vaste circuit permettant de confronter, pour les mêmes époques, les civilisations occidentale et chinoise. De nombreuses expositions temporaires sont organisées, tandis que les acquisitions se poursuivent.

Certaines parties des collections ont souffert durant l’incendie, notamment les porcelaines de Tournai dont la conservatrice de l'époque, Mireille Jottrand, s’attache à combler les lacunes. Les acquisitions dans le domaine de l’Extrême-Orient se poursuivent s’élargissant à l’ensemble du monde sinisé: Japon, Corée, Vietnam... Si les périodes les plus anciennes font l’objet d’acquisitions choisies, une vaste politique visant les oeuvres contemporaines est menée, notamment dans le domaine de la céramique, mais surtout dans le domaine du livre. Entrent ainsi au musée des livres de Broodthaers, Dieter Roth ou James Lee Byars.

Suite aux accords visant à la régionalisation des compétences, Mariemont devient, à partir de 1981, Établissement scientifique de la Communauté française à laquelle il a été transféré. En 1990, le musée est contraint de fermer ses portes durant trois années afin d’enlever l’amiante utilisé lors de sa construction. En 1993, le musée est à nouveau inauguré, avec une présentation entièrement renouvelée. Il est alors dirigé, pour une durée de huit années, par Patrice Dartevelle. Durant cette période, les expositions temporaires et les événements se succèdent, l’équipe du musée, maintenant composée d’une soixantaine de membres, se dépensant sans compter pour faire connaître l’institution au sein d’un paysage muséal de plus en plus dense. À partir de 2002, une nouvelle direction est mise en place, qui comprend un directeur, François Mairesse, et une directrice scientifique, Marie-Cécile Bruwier. Avec l’équipe scientifique en place, ils constituent la sixième génération des conservateurs chargés de veiller à la conservation et à la mise en valeur des trésors rassemblés par Raoul Warocqué.

L’année 2009 apporte avec elle quelques changements puisque c’est désormais Daniel Courbe, directeur opérationnel et Marie-Cécile Bruwier, directrice scientifique qui dirigent le Musée. Toujours entourés de l’équipe scientifique, ils s’attachent à mettre en valeur le patrimoine hérité du mécène local et les nombreuses pièces des collections qui y sont rattachées. Ils accueillent notamment de nombreuses donations qui enrichissent considérablement les collections.

LE MUSÉE ROYAL DE MARIEMONT 

Ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h (horaire avril - septembre).

Ouvert les jours fériés, y compris les lundis fériés.

Accès gratuit aux collections permanentes !

Accessible sans réservation. Consultez nos tarifs. La réservation en ligne est momentanément arrêtée pour cause de problèmes techniques.

Renseignements par téléphone au + 32 (0)64 273 741 ou par email via accueil@musee-mariemont.be

 

 LA TERRASSE DE MARIEMONT 

La Brasserie est ouverte du mardi au dimanche de 10h à 18h.

Réservation souhaitée au +32 (0)64 27 37 63

 

LA BIBLIOTHÈQUE 

La Bibliothèque est ouverte du mardi au jeudi de 10h à 12h30 et de 13h à 17h.

Accessible uniquement sur rendez-vous par email à bibliotheque(at)musee-mariemont.be 

 

LE DOMAINE 

Ouvert tous les jours de 8h à 19h d'avril à octobre.