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Décembre 1915

28 décembre 1915

 

La crèche Mary Warocqué à Morlanwelz 

Devenu bourgmestre en 1900, Raoul Warocqué décide la construction d'une crèche destinée aux enfants de Morlanwelz. Il dédie cette réalisation à sa mère Mary, bien que cette dernière doute fortement du bien-fondé d'une telle structure. "Est-ce bien utile une crèche à la campagne? Les femmes y planteront leurs enfants, puis iront bavarder et faire du chocolat avec leurs voisines".

Malgré des convictions philosophiques qui le poussent à combattre l'influence religieuse dans la société, Raoul Warocqué confie la destinée de la crèche aux oblates de Marie. La correspondance échangée entre celles-ci et le "seigneur de Mariemont" témoigne de la qualité de leurs relations. Cette lettre du 28 décembre 1915 l'illustre à souhait. Sœur Marie-Ambroise, responsable de la crèche, adresse à son créateur l'expression de son profond respect et de son éternelle reconnaissance, en plus de ses bons vœux pour la nouvelle année. En 1916, à l'occasion de la cure entreprise à Vichy par Raoul Warocqué, en raison d'une santé déclinante, sœur Marie-Ambroise assure le bienfaiteur de sa sollicitude, en précisant que les prières des enfants de la crèche s'associent à celles des religieuses pour son complet rétablissement.

En 1905, une maternité est construite à côté de la crèche. Cinq ans plus tard, un orphelinat complète les institutions sociales édifiées par Raoul Warocqué sur le "plateau" surplombant la localité.


25 décembre 1915

L'Illustration, n° 3799, 25 décembre 1915, annonces, p. 5.

 

Publicité pour les dentifrices bénédictins de Soulac 

La publicité vante les mérites des produits dentifrices bénédictins de Soulac, du nom de la ville de Gironde à laquelle ils font référence.

Rassemblée en fin de numéro, aux côtés des encarts d'autres produits d'hygiène, la réclame est assez sobre dans sa mise en page: les différentes variétés disponibles y sont illustrées en bas de la page, accompagnées d'une brève description, sous le regard d'un moine bénédictin.

Les références à l'origine française du produit sont, quant à elles, bien valorisées grâce à une typographie choisie (usage de l'italique dans l'axe médian).

Ce témoignage concret du sentiment anti-germanique alors vivace en France et de la propagande visant au boycott des produits allemands, légitimé par l'effort de guerre. Le message est sans équivoque: le consommateur a le devoir de ne consommer que des marques françaises.


10 décembre 1915




Archives Warocqué, n° 41/9

 

La Cantine du Soldat prisonnier 

Ces trois documents concernent l'envoi de denrées à des prisonniers belges en Allemagne par le biais de L aCantine du Soldat prisonnier. Le système ingénieux mis au point par cette oeuvre (cf. notice du mois de juillet 1915) est ici matérialisé par le bon et la carte rose joints. Le bienfaiteur - ici Raoul Warocqué - choisit un bon d'une valeur déterminée, ici un "BON pour une boîte de 2 francs" - correspondant à un colis dont le contenu est détaille - dont listés "Un paquet de chocolat. Des saucissons. Un cake nourrissant. Des sardines en boîte ou des conserves. un pain d'épices. Du tabac, des cigares, des cigarettes. Des biscuits militaires. Une brique de savon. Un paquet de sucre". 

Toutes les instructions utiles sont complétées lorsque l'envoi s'adresse à une personne précise. Le bon devait être envoyé au siège de l'œuvre qui se chargeait ensuite du suivi. Un service d'accusé de réception était organisé via la carte rose. Mais les Allemands, face au succès de la formule, mirent des restrictions afin d'en limiter les effets.

C'est, semble-t-il, ce qui s'est passé dans le cas présent. Un problème a empêché la bonne distribution du colis - Raoul Warocqué ayant omis de préciser le numéro du régiment auquel appartenait le soldat Amédée Delsalle. Il s'agissait d'une des nouvelles instructions du gouvernement général en Belgique comme le souligne René Greiner, de Morlanwelz, délégué pour le Hainaut de La Cantine, dans la lettre datée du 10 décembre qui accompagne le bon et la carte retournés à Warocqué.


2 décembre 1915

Archives Warocqué, n° 40/8

 

L'Œuvre de l'Habillement des Orphelins de nos braves Soldats et des Enfants des Mutilés à Raoul Warocqué 

Cette lettre de demande de fonds, datée du 2 décembre 1915, est adressée à Raoul Warocqué en sa qualité de député "Représentant de la Nation". À l'en-tête de l'Œuvre de l'Habillement des Orphelins de nos braves Soldats et des Enfants des Mutilés, le document est signé par ses secrétaire et président, respectivement F. Hoffmann et J. Henrijean. Fondée en 1914 par ce dernier, elle coexiste jusqu'à la fin de la guerre avec l'œuvre officielle nommée Œuvre nationale des Orphelins de la Guerre.

En prémisse de la lettre est rappelé l'objectif de l'œuvre: fournir des vêtements aux victimes de la guerre, adultes et enfants; son efficacité est soulignée à partir de chiffres précis. Mais la démarche concerne une autre initiative originale. Dès décembre 1914, elle crée le premier Noël des Orphelins de nos braves Soldats et des Enfants des Mutilés, l'occasion de distribuer des lots de vêtements (costume, robe, linge, bas et chaussures) et des jouets. La lettre annonce 5 à 6000 enfants concernés par la seconde cérémonie prévue pour la Noël 1915. C'est pour contribuer à la réalisation de ce projet que Raoul Warocqué est sollicité au début du mois de décembre 1915.

Signalons que l'œuvre fondée par J. Henrijean comptait aussi une section, l'Œuvre du Tabac, qui envoyait des objets de fumeurs aux prisonniers en Allemagne. 


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