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Janvier 1917

10 janvier 1917

MRM, inv. X.1549/5.5

Sac de ravitaillement alimentaire américain

Durant le premier siècle de leur existence, les États-Unis ont privilégié une politique étrangère isolationniste, qui consiste à rester en dehors des conflits et des affaires internationales. Aussi, lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, le pays se déclare neutre et veille au rapatriement des citoyens américains présents dans les zones de combat (cf. notice du 14 janvier 1915). Néanmoins, à l’initiative d’Herbert Hoover, la Commission for Relief in Belgium s’évertue à pourvoir un ravitaillement alimentaire conséquent en faveur de la population belge. La principale denrée importée outre-Atlantique est la farine produite par les moulins américains et destinée en priorité à la fabrication du pain. Conditionnée dans des sacs de coton fin portant le logo du producteur et sa provenance, la farine est chargée sur la flotte de navires marchands qui sillonnent l’océan. Une fois les sacs vidés, ils sont soigneusement récupérés pour être réutilisés, par exemple pour les transformer en couvertures, nappes, linge de maison, robes… Plusieurs artistes belges « customiseront » d’ailleurs ce support pour en faire de véritables œuvres. Herbert Hoover recevra de nombreux exemplaires ainsi personnalisés en guise de gratitude pour son action humanitaire ; ceux-ci sont toujours conservés à la Memorial Library (Université du Wisconsin-Madison) et au Musée de l’Iowa.

Les collections de Mariemont conservent également quelques sacs de ravitaillement de ce type, ce qui n’est guère étonnant en raison de l’implication de Raoul Warocqué dans l’aide alimentaire distribuée en temps de guerre et du séjour de plusieurs membres de la Commission for Relief à Mariemont (cf. notice du 16 mars 1915). Cet exemplaire, provenant des moulins Central Roller Mills de Logan (Utah), avait une contenance de 48 livres de farine fine, soit environ 22 kilos. La Central Milling Co., qui dirigeait cet important groupe de production, existait alors depuis la fin du XIXe siècle.

29 janvier 1917

Archives Gustave Groleau

Carte postale adressée par « Ed. Goudaille » [?] à Gustave Groleau, « en souvenir du camp de Mailly »

Situé dans le département français de l’Aube (arrondissement de Troyes), Mailly est un camp d’instruction militaire créé en 1902 sur une superficie de près de 12.000 hectares.  En 1914, l’avancée des Allemands est arrêtée à Mailly ; ceux-ci sont finalement repoussés en direction du nord-ouest, ce qui permet au camp d’être rapidement remis en usage. Ainsi, durant la guerre, il accueille les troupes qui doivent rejoindre le front et reçoit un important parc d’artillerie. Comme le notera Gustave Groleau (cf. notice du 4 août 1915) dans son journal de guerre, ce camp accueille également dès 1916 des troupes russes venues renforcer la défense du front occidental – afin d’y recevoir une formation avant de rejoindre les tranchées –, suivies des troupes étrangères alliées en 1918, venues d’Italie, des États-Unis ou encore du Canada. Un siècle plus tard, cet imposant espace militaire est toujours utilisé par l’armée française.

Gustave Groleau, devenu sergent de la 6e Division armée des Grenadiers belges en 1915, doit poursuivre sa formation militaire, car il s’est porté volontaire au début de la guerre sans avoir aucune expérience dans le domaine. En janvier 1917, il part donc pour le camp de Mailly afin de participer à diverses manœuvres interalliées (simulations de combats et d’assauts dans les tranchées). Il y rencontre des soldats russes avec qui l’entente passe bien, comme en témoigne cette photographie qui présente le grenadier entouré de deux camarades russes. Apprécié par ses homologues slaves, Groleau réalise pour eux de petites traductions en français ou en allemand. Enfin, après un mois passé dans le camp, Groleau retourne à La Panne sur le front de l’Yser.

LE MUSÉE ROYAL DE MARIEMONT 

Ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h (horaire avril - septembre).

Ouvert les jours fériés, y compris les lundis fériés.

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LA BIBLIOTHÈQUE 

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LE DOMAINE 

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