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L’année 1918 marque le dénouement de la Grande Guerre. Il  est favorisé à la fois par les contestations sociales, les revendications nationalistes, les revers militaires et le recul allemand, mais aussi par les traités de paix et l’intervention américaine.  Les grands empires se délitent et ne survivront pas à cet événement mondial qui a remis en cause leur statut et leur légitimité.

- 8 janvier : Discours du président démocrate américain Woodrow Wilson devant le Congrès. Il y énonce un programme de tendance libérale démocrate en « Quatorze Points » destiné à mettre fin à la guerre. Celui-ci comprend notamment la reconnaissance de la souveraineté de la Belgique, la libération du territoire français, le développement autonome des divers peuples de l’Empire austro-hongrois et le projet de création d’une Société des Nations.

- Fin janvier : Grève générale menée par les Spartakistes, socialistes révolutionnaires, en Allemagne. Ces nombreux mouvements de grève sont révélateurs de la lassitude éprouvée par les citoyens allemands qui font face aux conséquences sociales et économiques de la guerre.

- 2 mars : Dans sa « Lettre au clergé et aux fidèles du diocèse de Malines », le cardinal Mercier s’oppose fermement à toute confiscation des cloches d’église  et tuyaux d’orgues en vue d’en récupérer le métal. Les autorités allemandes font finalement marche arrière.

- 3 mars: Paix de Brest-Litovsk entre la Russie bolchévique et l’Allemagne. Celle-ci permet aux Allemands de rapatrier de nombreuses troupes sur le front occidental. La Russie soviétique abandonne la Pologne russe, la Lituanie, la Courlande (Lettonie). Elle s’engage à évacuer la Livonie (territoire à cheval sur l’actuelle Estonie et la Lettonie), l’Estonie et à reconnaître l’indépendance de la Finlande et de l’Ukraine.

- 12 mars : Installation du Kaiser et du Grand Quartier-Général allemand à Spa afin de se rapprocher du front occidental. Guillaume II y séjournera jusqu’à la fin du conflit.

- 21 mars-18 juillet : Offensive du Printemps supervisée par le maréchal Paul von Hindenburg et le général Erich Luddendorff. L’armée allemande déploie ses divisions depuis la Manche jusqu’en Champagne (concentrées surtout en Picardie et dans l’Aisne). Bousculées dans un premier temps, les lignes alliées parviennent globalement à se maintenir.

- 23 mars-9 août : Campagnes de bombardement sur Paris à l’aide des Pariser Kanonen, sept pièces d’artillerie de très longue portée (120-130 km ; poids : 750 tonnes ; longueur du canon : 34 à 36 m). Le but de l’armée allemande est de terroriser les Parisiens alors que les diverses offensives impériales tentent de percer les lignes de front.

- 9-29 avril : Bataille de la Lys. Deuxième offensive allemande d’envergure sur le front occidental.

- 14 avril : Ferdinand Foch est nommé généralissime des troupes alliées, exception faite de l’armée belge qui demeure sous le commandement de son roi, Albert Ier.

- 23-24 avril : Raid de la Royal Navy sur les ports d’Ostende et de Zeebruges.

- 30 mai : Modification du gouvernement belge du Havre. Le chef de cabinet Charles de Broqueville, démissionnaire, est remplacé par l’ancien président de la Chambre des représentants, Gérard Cooreman. Contrairement à son prédécesseur, celui-ci permet au roi de conduire seul les affaires militaires.

- 27 mai-11 juin : L’armée allemande lance une nouvelle offensive foudroyante en Champagne et gagne un terrain appréciable. Soissons est pris et la Marne est franchie à hauteur de Château-Thierry.

- 9-13 juin : Bataille du Matz. Nouvelle offensive allemande en direction de Compiègne.

- 2-3 juillet : Malgré des succès mitigés, voire minimes par endroits, lors des offensives lancées, les principaux responsables politiques et militaires allemands réaffirment la nécessité de poursuivre la guerre jusqu’à la victoire.

- 15 juillet : Lancement de la seconde bataille de la Marne. Les combats lancés par l’armée allemande tournent à l’avantage des Alliés, grâce notamment à l’aide américaine.

- 17 juillet : Exécution du tsar Nicolas II et de sa famille par les Bolcheviques à Ekaterinbourg.

- 20 août : Mustafa Kemal est nommé à la tête des troupes ottomanes sur le front syro-palestinien.

- Septembre : Aux États-Unis, les premiers décès dus à la grippe espagnole sont reconnus. Le virus « source », issu probablement de Chine, effectue une mutation et cause des ravages parmi la population. Quinze jours suffisent pour que l’ensemble de l’Amérique du Nord soit touché. Le transport des troupes et la navigation maritime propagent le virus à travers le globe. Aucun continent n’est épargné. Cette pandémie, qui s’éteindra durant l’été 1919, aura coûté la vie – selon les estimations – à 50 millions de personnes.

- 26 septembre : Début de l’ « offensive finale » des Alliés sur l’ensemble du front de l’Ouest. Progressivement, les contingents allemands doivent se replier sur la Meuse. Le lendemain, l’armée belge dirigée par Albert Ier et soutenue par les troupes franco-britanniques parvient à franchir les lignes allemandes.

- 29 septembre : La Bulgarie consent à signer un armistice avec les Alliés en Thessalonique. L’accord prévoit la démobilisation et le désarmement des forces bulgares. Dès lors, l’Empire allemand et l’Empire austro-hongrois envisagent la possibilité de négocier également un armistice.

- 3 octobre : Le général britannique Edmund Allenby entre dans Damas. Il procède au partage des territoires syro-palestiniens en trois zones sous son autorité : britannique (Palestine), arabe (de Damas à Alexandrette) et française (Liban).

- 23 octobre-3 novembre : Bataille de Vittorio Veneto, au nord-est de l’Italie. L’Autriche-Hongrie y est vaincue par l’Italie, ce qui précipite le démantèlement de l’Empire austro-hongrois.

- 25 octobre : Entrée du roi Albert Ier à Bruges. Le président Woodrow Wilson exige une capitulation sans concession de l’Empire allemand.

- 28 octobre : Mutinerie des marins allemands de Wilhemshaven. Ceux-ci refusent de combattre la Royal Navy britannique. Leurs revendications sont politiques : ils demandent une république sociale en Allemagne.

- 28-29 octobre : Déclaration d’indépendance proclamée par les Tchèques, les Croates et les Slovènes de l’Empire austro-hongrois. Le 31 octobre, la Hongrie se sépare de l’Autriche, tandis que l’armée se décompose sur le front italien.

- 30 octobre : Armistice de Moudros (Lemnos). L’Empire ottoman est contraint de signer sa capitulation face aux Alliés. Par cet acte, les Ottomans consentent à renoncer à leur empire et sont contraints d’accepter l’occupation militaire de la péninsule anatolienne. Mustafa Kemal s’oppose à cet acte et entame la reconquête du territoire national turc.

- 3 novembre : Armistice de Villa Giusti (Padoue), signé entre l’Autriche-Hongrie et l’Italie. Par cet acte, l’armée austro-hongroise consent à sa capitulation.

- 5 novembre : Importants mouvements de grève générale en Allemagne.

- 9 novembre : Acte d’abdication de l’empereur allemand Guillaume II à Spa, avant sa fuite aux Pays-Bas. Cet événement marque la fin de l’Empire allemand, dont le pays est laissé au bord de la guerre civile. La République allemande est alors proclamée depuis le Reichstag et le social-démocrate Friedrich Ebert devient chancelier.

- 11 novembre : L’Armistice est signé à Rethondes (forêt de Compiègne) à 5h15 par les représentants du gouvernement provisoire allemand et les Alliés, sur base des quatorze points de Wilson. La signature de cet acte marque la fin de la Première Guerre mondiale. Le nombre total de morts, tant civils que militaires, pour l’ensemble du conflit est estimé à 18,6 millions de morts.

- 11-21 novembre : Albert Ier établit son quartier général au château de Loppem (Zedelgem) où il reçoit plusieurs représentants des trois partis (libéral, catholique et socialiste) afin d’envisager de profondes mutations socio-politiques en Belgique.

- 12 novembre : Après la renonciation au trône de l’empereur austro-hongrois Charles Ier survenue la veille, la République d’Autriche est proclamée.

- 13 novembre : Entrée des Alliés à Constantinople et début de l’occupation de la Turquie (jusqu’en 1923).

- 14 novembre : Suite à la démission du gouvernement Cooreman, Léon Delacroix est désigné formateur par le Roi. Le nouveau gouvernement, composé pour la première fois d’une coalition entre catholiques (6 ministres), libéraux (3) et socialistes (3) entre en fonction le 21 novembre. Pour la première fois de son histoire, le chef du gouvernement porte le titre de Premier Ministre (auparavant, il était désigné sous le nom de chef de cabinet).

- 17 novembre : Retrait allemand de Bruxelles. Le lendemain, le bourgmestre Adolphe Max, détenu depuis le 26 septembre 1914, rentre dans la capitale et est acclamé par la foule.

- 21 novembre : Fin de l’évacuation allemande en l’Alsace-Lorraine.

- 22 novembre : La famille royale belge fait sa Joyeuse Entrée à Bruxelles, acclamée par la foule. Albert Ier prononce un discours devant les Chambres réunies. Il y annonce que le nouveau gouvernement en place doit mettre en œuvre le suffrage universel masculin à partir de 21 ans, mettre en place une université flamande, autoriser les coalitions

LE MUSÉE ROYAL DE MARIEMONT 

Ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 17h (horaire octobre - mars).

Ouvert les jours fériés, y compris les lundis fériés.

Accès gratuit aux collections permanentes !

Accessible sans réservation. Consultez nos tarifs. La réservation en ligne est momentanément arrêtée pour cause de problèmes techniques.

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 LA TERRASSE DE MARIEMONT 

La Brasserie est ouverte du mardi au dimanche de 10h à 17h.

Réservation souhaitée au +32 (0)64 27 37 63

 

LA BIBLIOTHÈQUE 

La Bibliothèque est ouverte du mardi au jeudi de 10h à 12h30 et de 13h à 17h.

Accessible uniquement sur rendez-vous par email à bibliotheque(at)musee-mariemont.be 

 

LE DOMAINE 

Ouvert tous les jours de 8h à 18h de novembre à mars.